14/09/2013
La "transition énergétique" : une fumisterie
...rien d'étonnant à ce qu'elle soit brandie par les écotartufes (« EELV donne "6 jours" à Hollande pour s'engager dans la transition énergétique ») :
<< A part ceux qui sont payés pour – journalistes, économistes, politiques... – plus personne ne croit sérieusement à la possibilité d'un découplage de la croissance et de la pression sur la nature, à commencer par l'ex-pape du développement durable, Dominique Bourg, qui martèle désormais : ''En France, on a fait analyser des quartiers durables et on s'est aperçu que la consommation énergétique ne diminuait pas, bien au contraire ; pourquoi ? parce que ce qu'on économise sur sa facture de chauffage, on s'en sert pour acheter un sèche-linge ou partir en vacances en avion, etc. Tout cela, on pouvait s'en douter à l'avance...'' (Moins !, Suisse, 7/2013)... La ''transition'' est à inscrire au registre des mots toxiques et à remiser au plus vite au rayon des faux amis. >> (Vincent Cheynet, La Décroissance, 9/2013).
<< Il fut un temps où l'écologie politique était subversive. Elle remettait frontalement en cause l'économie, la production et la consommation destructrices. Aujourd'hui, alors que la raréfaction de l'énergie et le dérèglement climatique ne peuvent plus être ignorés, les gardiens du capitalisme se préoccupent de transition dans l'unique objectif d' ''optimiser nos systèmes de production'' […]. Pour maintenir coûte que coûte une civilisation industrielle moribonde et la rendre ''résiliente''... >> (Pierre Thiesset, ib.).
19:01 Publié dans Ecologie, Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : écologie
Commentaires
RESILIENCE, MOT-MAGIQUE.
> D'après un des enseignants que j'ai eu à la fac, la notion de résilience est utilisée dans nombre de pays, pour couper ou ne pas donner des aides aux pauvres. Ils n'ont pas besoin d'aide, ils n'ont qu'à être résilients ! Mot magique utilisé aussi pour l'environnement. mot magique à ajouter sur la liste qui comprend le fameux "compétitivité".
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Écrit par : Aurélien Million / | 14/09/2013
DOMINIQUE BOURG
> Le raisonnement de M. Bourg ne tient pas : il n'est pas applicable aux constructions/quartiers existants. Les rendre économes en énergie coûte très cher, et nécessite des remboursements sur plus de dix ans, qui empêchent de reporter la consommation des occupants sur d'autres produits.
La transition énergétique se fera d'elle-même quand les Français ne pourront plus se chauffer et se transporter à l'énergie fossile.
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Écrit par : Benoît Prunel / | 14/09/2013
> Encore une belle idée, subversive au départ, en train d'être phagocytée.
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Écrit par : PMalo / | 14/09/2013
LA REUNION
> Bien vu! on en a depuis longtemps le préfiguration à l'Ile de la Réunion (les autre DOM , je n'ai pas vu) ou les dépenses de chauffage sont nulles, sauf les cheminées à bois en montagne, et ou le parc automobile est, par différence, impressionnant en regard!
De plus, comment a-t-on analysé le vrai bilan énergétique de ces quartiers? La fabrication des équipements et matériaux améliorant la consommation énergétique n'est pas anodine: en est-il bien tenu compte?
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/09/2013
LA "TRANSITION"
> Trois remarques:
- Je souscris entièrement aux remarques sur le vocabulaire qui dénote une tendance lourde à abandonner la réflexion à l'utilisation de mots à la mode souvent totalement détournés de leur domaine d'utilisation où ils ont un sens précis.
- Il est clair que malgré les champions de la décroissance, la réalité est bien que la grande majorité des gens utiliseront tous les moyens qu'ils auront pour vivre mieux, et particulièrement dans les pays émergents. Toute politique fondée sur ce postulat sera vouée à un échec plus ou moins dramatique aussi bien chez nous que chez eux.
- Enfin, l'expression "transition énergétique" invite à penser que nous savons vers quoi nous allons, or cela est complètement faux, et les techniques proposées aujourd'hui ne répondent pas à la question. La réalité est que l'intermittence subie de ces sources oblige à prévoir en cas d'arrêt brutal des centrales pouvant intervenir quasi instantanément pour éviter l'effondrement du réseau.On ne sait pas faire autrement qu'avec des centrales à fuel ou au gaz fortement génératrices de CO2 ( le nucléaire est trop lent pour répondre au problème). Cela explique que le Danemark qui est le pays le mieux équipé en éolien est aussi le pays d'Europe qui rejette le plus de CO2.
Rouyer
[ PP à Rouyer - Merci de ces observations. Cependant la "décroissance" n'est pas ce que vous semblez croire : c'est un changement radical de modèle économique, ce n'est pas une version appauvrie du modèle actuel. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Rouyer / | 15/09/2013
MODÈLE
> Je réponds au commentaire de PP. On pourrait effectivement s'interroger sur la notion de décroissance. Mais, ce que je crains, c'est que, comme pour la transition énergétique, il n'existe nulle part de définition du nouveau "modèle économique" que nous appelons de nos voeux. Nous sommes tellement contaminés par le mode de raisonnement anglo-saxon que nous adoptons leur mode de fonctionnement intellectuel. En anglais, lorsque l'on ne sait pas de quoi on parle, on lui donne un nom. C'est pratique pour en parler, mais, en français, lorsque quelque chose à un nom, on est convaincu de son existence. "That is the question"...
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Écrit par : Rouyer / | 15/09/2013
Illustration bien triste: transition allemande.
> http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/23/les-effets-pervers-des-choix-energetiques-allemands_3465436_3234.html
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/09/2013
BRUNO FRAPPAT
> Bruno Frappat se convertit à la décroissance. Joie de lire ceci dans "La Croix"...
"Mais au fait, pourquoi croître ? Et comment le faire au sein d’un monde fini ? Le « toujours plus » est-il seulement possible ad vitam aeternam quand nous naviguons sur un esquif qui a ses limites ? À force de puiser dans les soutes de la terre, nous allons évidemment en épuiser les réserves. Un enfant le comprendrait. Mais nous sommes une autre sorte d’enfants qui croient que le trésor de l’abondance ne connaît aucune borne, aucune limitation. La croissance, déesse moderne, est marchande d’illusions. Le niveau d’abondance de nos sociétés n’a-t-il pas atteint le palier de la suffisance, celui où la question n’est plus d’augmenter mais de répartir mieux ? Si chacun n’a dans l’idée que de voir croître le niveau de sa propre abondance, d’épaissir le matelas de son confort et de sa consommation, il n’y a pas de raison que cette course sans fin et sans frein s’arrête autrement que dans une catastrophe."
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-fleurs-de-Seraphine-par-Bruno-Frappat-2013-09-13-1014820
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Écrit par : Serge Lellouche / | 16/09/2013
ENERGIES
> De toutes façons, on parle d'énergie mais celle ci ne sert pas qu'à s'éclairer ou se chauffer mais s'applique pour beaucoup, à transformer des matières premières.
Même si l'on arrivait à une obtenir une "énergie écologique", ne pas étendre ce souci écologique à la production, à l'usage des matières premières autres qu'énergétiques est totalement illogique et rend tout effort totalement caduc.
"Nous sommes tellement contaminés par le mode de raisonnement anglo-saxon que nous adoptons leur mode de fonctionnement intellectuel."
oui !
100% vrai !
Du fait de l'effacement des cultures, il n'y a plus qu'un seul mode de réflexion dans le monde, un seul éclairage des choses.
C'est d'autant plus grave que la culture qui prend la place des autres est en plus caractérisée par l'impatience, le désir de l'immédiateté, le fait que la prudence est vue comme un frein.
Qu'une bêtise soit dite aux Etats Unis et elle se répand partout sans barrage dans le monde entier : "ça vient des Etats Unis !"
Il faut donc convertir les Etats Unis et que chaque peuple fasse reprendre son pupitre à sa culture dans l'orchestre des peuples.
PS : vue la photo, Hollande ne sait pas tirer à l'arc.
Que sait-il faire ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 16/09/2013
> Hollande et le tir à l'arc :
http://www.youtube.com/watch?v=2zj3zCEKTY0
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Écrit par : PMalo / | 16/09/2013
transition énergétique et archéologie:
> http://www.lindependant.fr/2013/09/15/un-village-medieval-detruit-pour-construire-six-eoliennes,1790201.php
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Écrit par : Pierre Huet / | 17/09/2013
EGLISE DETRUITE PAR UNE MINE DE CHARBON
> et un village allemand qui va être rasé, l'église classée qui va être détruite.
Cela pour permettre l'extension de la mine de charbon à ciel ouvert qui est juste à côté
En effet Merkel a décidé la fermeture des centrales et en attendant les "nouvelles énergies" : retour au charbon...
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Écrit par : E Levavasseur / | 17/09/2013
ZEROS
> Le prix du charbon a suffisamment baissé, pour que même avec la taxe carbone il soit moins cher pour produire de l'électricité que le gaz : les USA s'étant rués sur le gaz de schiste ils ne consomment plus guère, donc son prix a baissé. Pourquoi les USA se sont-ils rués sur le gaz de schiste : car le sous-sol appartient au propriétaire du sol (contrairement à la France par exemple). Donc un forage enrichit considérablement le propriétaire (qui pourra aisément ensuite aller vivre ailleurs si dégâts écologiques...). La vertu est bien souvent une question du nombre de zéros suivant un chiffre non nul (avant la virgule) !
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Écrit par : franz / | 17/09/2013
CHARBON
> Le déclin des énergies se profile. On connaît un peu pour le pétrole qui va passer le peak oil dans quelques années (c'est déjà fait pour le pétrole standard).
Ce qu'on connait moins, c'est le cas du charbon. J'ai trouvé ça :
http://energeia.voila.net/fossile/charbon_declin.htm
Enfin, il y a encore des gens qui croient que tous les fossiles et le nucléaire sont éternels et vont être toujours aussi abondants.
Des gens qui auront un réveil brutal pour leur insouciance.
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Écrit par : Edmond / | 20/09/2013
LGBT-EELV, LE BAL DES ESCROCS
> Une fumisterie qui se termine par le limogeage annoncé de celui qui a lancé l'ultimatum... J'en aurais bien ri mais même pas. Et la remplaçante déjà annoncée vient du sérail LGBT, ainsi la boucle est définitivement bouclée...
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/emmanuelle-cosse-pourrait-remplacer-pascal-durand-a-la-tete-d-eelv_1284521.html
C'est peut-être à considérer comme une chance pour faire avancer une véritable écologie puisqu'EELV n'aura définitivement plus rien à voir avec celle-ci. Cela aura le mérite de clarifier les choses.
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Écrit par : Patrick Pique / | 23/09/2013
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